Prénom et Nom ; Charles O'Connell
Age ; 19 ans
Date et Lieu de naissance ; le 11 Novembre 1992 à Londres
Nationalité ; Anglaise
Groupe choisi ; TGIF, the Golden Five

Je ne pense pas qu'un jour je laisserais une trace de mon passage sur cette Terre. Je ne suis pas pessimiste, mais tout simplement réaliste. Au liste des bonne action il n'y a pas grand chose. Par contre, j'ai fait plus de mal que de bien dans ma vie, aussi courte soit-elle pour l'instant. Je ne suis pas quelqu'un de fondamentalement bon. Je me fous pas mal des gens, donc j'agis pour moi , et uniquement pour moi. La recherche du bonheur personnel, c'est en ça que se résume l'objectif de ma vie. Je ne suis pas quelqu'un de mauvais, mais je suis loin d'être quelqu'un d'intègre. Très jeune, dans ma ville natale de Bath aux Pays de Galles, j'ai vite déraillé, j'ai vite touché à tout, et j'ai vite fini toxico régulier.. Ma famille n'était pas toujours là, j'étais le dernier d'une grande fratrie, celui qu'on oubliais peu à peu, et le pire c'était qu'ils faisaient ça inconsciemment. Je n'leur en veut pas, c'est la vie. J'aurais fait même pire à leur place. J'aurais détester m'avoir comme gosse. Je sais que ce que je viens de dire est complètement débile, mais je le dis. Pourquoi ? Parce que j'ai toujours dis les choses telles qu'elles devaient être dites.
J'étais le gosse solitaire, qui observait les gens de loin et qui n'avait qu'une envie, changer de vie. J'avais cette constante impression de ne pas être à ma place ... Je me suis vite identifier en grandissant à des films comme Fight Club, Requiem for a Dream, et je me considéré comme psychologiquement aussi atteint que Tyler. Oui, je me suis identifié à des personnages. J'aurais aimé que l'Effet Papillon soit quelque chose de réel et possible. J'aurais pu alors remonter le temps et ne jamais venir au monde. J'étais assez violent quand j'étais gosse, et je me rappelle d'un soir où mon frère et mon père riaient aux éclats devant leur écran de télévision. Une scène futile si je me souviens bien. Et sans comprendre pourquoi , j'ai explosé le téléviseur avec le cendrier posé devant moi. Et depuis ce jour, j'ai grandis dans un foyer en pleine campagne. Un centre de redressement, j'avais déjà pas mal d'actes à mon actif il faut dire.
C'est là-bas que j'ai connu Aaron, un mec qui est toujours autour de moi même à l'heure où je vous explique mon histoire. C'est peut-être parce que lui et moi on en a vécut des choses. On en a essuyé des batailles. On a également grandis ensemble, évolué ensemble, parfois dans le bon comme dans le mauvais sens. On a commencé à se droguer frequemment, à fuguer jusqu'à ce qu'on ne nous retrouve plus, et à se mettre dans des histoires malsaines. J'ai commencé à cette époque-là à comprendre que j'étais un homme, un vrai. Un bagarreur, un violent, un chaud lapin, et un pote de tout heure. Je ne pourrais sûrement jamais me rappeler combien de soirées on a vécu, combien de délires on comptabilise. C'était le frère que j'avais jamais eu, et d'ailleurs ça l'est toujours. Il y a des choses qui ne changeront jamais.

Seulement, dans la vie, on monte, et on descend. Et parfois, on arrive plus à remonter. C'est une métaphore simple pour expliquer à quel point en une soirée tout peut s'écrouler. T'as 16 ans, tu penses que t'es le Dieu sur Terre, tu viens de te faire tatouer sur le pectoral droit « I'm not a slave for a God who doesn't exist », une fleur fanée sur le biceps gauche, un joint à la main, un bon coup à faire, ton pote à tes côtés... Tu penses que tous les jours de ton existence te donnera la possibilité de montrer qui tu es, de te montrer encore plus supérieure que les autres. Pourtant, j'avais entendu cette phrase quand j'étais petit. Elle disait « « Vous êtes fait de la même substance organique pourrissante que tout le reste, nous sommes la merde de ce monde prête à servir à tout » et finalement, c'est horriblement vrai. Une soirée où un échange illégale devait être fait. Et sans même rien y comprendre, on se retrouve à terre avec un inconnu dans les bras, touché à l'abdomen et qui vous supplie de le sauver. Le Sauver. Moi qui me prenait pour Dieu, j'étais même pas capable de le sauver. Au lieu de ça, ce gamin de 14 ans est mort. Comme un oublié, mort dans les bras d'un homme qu'il ne connaissait pas. Mort dans les bras d'un enfoiré , tout comme celui qui venait de tirer. La peur a fait qu'on a fuit, Aaron et moi, laissant derrière nous ce triste souvenir. Mais, quelle folie de croire qu'en changeant de lieu on oublie tout. Le cerveau humain est la machine la plus impressionnante de ce monde. Tous les soirs je m'endormais avec son visage en tête, et encore plus affreux, sa voix me suppliant de l'aider. On m'a dit un jour, je crois d'ailleurs qu'il s'agissait d'un SDF en pleine rue, ou d'une assistante sociale dans un bureau « Les morts vivent à travers les vivants » Et c'est la raison pour laquelle j'y pense en continu. L'oublier, ça serait pire que tout. Pire que la Mort elle-même.

Aaron et moi nous avons exilé aux Etats-Unis, on a prit des risques, et dans la vie, mieux vaut en prendre que pourrir sur place. Mieux vaut affronter ses peurs que s'arrêter de vivre.J'ai pu continuer à vivre, Aaron dans le déni, moi dans la culpabilité & la souffrance. On a finis le lycée, si tant est qu'on était doués. J'ai continué à m'inspirer des films pour vivre ma vie. J'attendais de vivre une romance comme The Notebook, ou bien péter les plombs comme dans Match Point. Ou même me suicider comme dans Virgin Suicides. Mais rien. si ce n'est que j'ai pu rentrer à Bekerley où j'étudie l'art cinématographique grâce à mes petits boulots effectués. J'ai rencontré des amis, une petite bande ... On était quelques uns à adorait le monde étudiant, à vivre nos vies sans se retourner. J'avoue toujours cette pensée pour ce gamin, mais il faut dire que mes pensées étaient tournées vers elle. Holly, une sorte d'anthropologue très intelligente, mais surtout très belle. J'ai trouvé en elle une femme qui me comprenait vraiment, ayant elle aussi un passé assez trouble. Assez dur. Elle me subjugue, je suis une sorte d'inutilité quand je suis avec elle, tellement je suis charmé. Et pourtant, rien n'y fait. Ni elle ni moi ne passons le cap. Nous tenons tous deux à notre solitude je pense... Mais, il se passera des choses qui vont certainement nous rapprocher, ou bien nous éloigner. Dans tous les cas, ça sera intense, dur mais intense.

Habituellement, j'aurais tendance à ne mettre en avant que mes qualités. C'est bien ce que tout le monde fait lorsqu'on demande de se décrire. Habituellement, j'aurais insisté sur mon aspect physique qui n'a de cesse d'être l'un de mes atouts les plus indéniables. Mais en y réfléchissant, je pense que mon histoire de vie et mes expériences personnelles ont été telles que c'est ce qui est à l'origine de ce que je suis devenu maintenant. C'est un phénomène explicable pour tous, mais chez moi ça a provoqué un grand changement J'ai déconstruit et reconstruit ma personnalité. Depuis ces deux soirs, j'ai beaucoup réfléchis et j'ai profondément changé. Lorsque quelqu'un meurt dans vos bras, on ne peut que difficilement continuer sa vie comme si de rien n'était. J'avais l'habitude d'être égoïste, nombriliste, prétentieux. Je le suis toujours un peu, voire même fréquemment J'peux pas dire le contraire. Mais je pense plus aux autres maintenant. J'ai arrêté de me mettre en avant à chaque fois, parce que j'ai compris que finalement, je n'suis rien. Je suis qu'un tas d'humus en pleine décomposition. Oui, c'est une réplique connue, mais c'est exactement ce qui me correspond. On est rien dans ce monde, et il faudrait vraiment que les gens s'en rendent compte. J'ai toujours été franc, et ça ça changera pas. A quoi bon mentir ? Apparemment, on dit que parfois c'est nécessaire. Nécessaire pourquoi ? Je préfère une vérité qui fait mal à un mensonge qui nous ronge. Petit, je me rappelle m'être rapidement démarqué des gens. J'étais populaire, c'était pas ça le souci. Mais j'ai toujours eu cette impression d'analyser les gens d'une façon différente. J'observais beaucoup et c'est toujours le cas. J'essaye de comprendre le pourquoi plutôt que le comment. Je sais pas d'où ça vient, peut-être que je veux croire aux valeurs humaines au fond de moi... J'étais bavard auparavant. Et durant de longs mois suite à l'accident, je me suis renfermé dans un mutisme alarmant, je ne parlais plus, ou alors très peu, uniquement à Aaron qui a lui aussi vécu ce traumatisme. J'ai réussi à surmonter ça, je ne sais pas trop comment. J'en suis restais torturé, ça ne partira jamais.Je me fous complètement du regard des autres. Je sais ce que je vaux, j'ai galérer pour faire ce que je voulais, même si j'ai essuyé beaucoup d’échec, et qu'on m'a parfois aidé. Je suis quelqu'un de persévérant, méticuleux. Mais j'ai bien des défaut, et mon impulsivité reste le plus gros. Je suis aussi très lunatique, et parfois, je deviens même violent....

PS : Je suis aussi têtu, sûr de moi, moqueur, sarcastique voire même cynique, très mauvaise joueur, un grand charmeur, un terrible manipulateur et un grand torturé. Oui, je suis un solitaire torturé, je l'ai toujours été...